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L’après Covid 19 : Imaginons les jours nouveaux

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Avec la crise sanitaire, liée au Covid 19, le lien de proximité avec les agents a été rompu. Si les visioconférences ont permis, lorsque les collectivités les ont mises en place, de garder un lien avec l’administration et les élus, tel n’a pas été le cas avec les agents confinés et en télétravail, ou même avec celles et ceux qui ont été en première ligne sur le terrain.

L’absence de contact direct possible n’a pas facilité le travail syndical et a participé à l’isolement des agents et à la fragilisation des rapports sociaux.
 

Or, nous savons, pour l’avoir porté, que le télétravail est essentiel et doit se développer encore plus. Comment, dans ces conditions, conserver un lien syndical ? Comment rebâtir un Pacte social, impliquant les agents, alors que peu de personnes sont intéressées par le syndicalisme.
 

En France, à peine 11% des salariés sont syndiqués, ce qui fait de notre pays l’un des plus faibles de tous les pays industrialisés, en termes d’implication syndicale.
 

Pourquoi ce désintérêt pour les syndicats ?

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Sans doute, pour partie, à cause de notre incapacité à nous réinventer, à nous adapter aux évolutions sociétales et aux attentes de celles et ceux qui, face aux inégalités grandissantes, tentent de s’auto-organiser, en collectifs ou baissent les bras et se réfugient dans la consommation débridée, lorsqu’ils en ont les moyens. 
 

Sans doute, aussi, parce que les employeurs et les administrations n’ont pas intégré la nécessité et le bienfondé de la négociation, à l’inverse d’autres pays européens, préférant s’enfermer dans des logiques autoritaires ou de « sachant », dans l’affrontement,  plutôt que dans le dialogue. 
 

Sans attendre le « grand soir », qui a peu de chance d’arriver, ne recommençons pas à vivre et à penser demain comme hier. Comme si la crise sanitaire que nous connaissons ne nous avait rien appris.

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Pour continuer à exister et faire renaitre l’intérêt et la confiance des agents envers nos valeurs et notre engagement syndical, nous devons nous réinventer, en montrant notre utilité et notre efficacité.

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Cela passera par :
 

  • un fonctionnement syndical moins institutionnel et moins bureaucratique, s’appuyant notamment sur internet et sur une communication plus simple, plus directe et mieux ciblée ;

  • une offre de services personnalisée, pour les adhérents et les sympathisants, fondée, comme pour les circuits courts de distribution, sur l’écoute, la proximité, l’adaptabilité et la réactivité ;

  • l’apprentissage de la négociation gagnant/gagnant, par des formations communes syndicats/administrations, permettant de mieux se comprendre et de construire du dialogue et du respect ;

  • des rapports intersyndicaux recherchant l’unité plutôt que les conflits ;

  • une implication politique, au sens noble du terme, qui concerne l’intérêt pour la vie de la cité, dans les débats sociétaux à venir, pour faire entendre notre voix, tout en gardant notre autonomie par rapport aux élus.
     

C’est dans cette logique que l’UNSA a signé, au côté de 55 autres organisations (CFDT, CFTC, associations, ONG…) et de Nicolas HULOT, le « Pacte pour le pouvoir de vivre », en mars 2019. 
 

L’enjeu initial demeure. Il s’agit de construire « un nouveau Pacte social pour la France », de rebâtir l’intérêt général autour de valeurs communes, de réinventer les relations et le dialogue social, de reconstruire un socle de solidarités, qui donnent sens à notre société.
 

Cette initiative, lancée il y a un an, trouve un sens encore plus fort aujourd’hui, avec la crise sanitaire qui nous impose de raisonner et de réfléchir différemment, d’accepter une autre vision du monde, le monde commençant devant de notre porte, pour lutter contre l’envolée des inégalités.
 

Le « Pacte pour le pouvoir de vivre » proposait de mettre en place une « Conférence de la transformation économique et sociale ». Pas sous forme de grand-messe élyséenne, de pseudo États généraux,  mais de mesures concrètes, pragmatiques, à débattre et à co-construire avec les citoyens. Le gouvernement avait fait la sourde oreille à l’époque. 
 

Il est grand temps de reprendre ce chantier essentiel, au plus près du terrain et de nos adhérents et sympathisants, pour redonner tout son sens et ses valeurs au vivre ensemble.

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Pour construire ensemble notre futur Pacte pour une démocratie sociale, rejoignez l’UNSA Territoriaux partout où vous travaillez.
 

N’hésitez pas à nous contacter et à débattre de notre avenir commun.

Le Secrétaire Général de l’Union Régionale   

 UNSA Territoriaux Auvergne-Rhône-Alpes

                                                                                                 Bruno COUDRET

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